« Jeune cadre 29 ans, 1.85m, dynamique, sportif et à l’écoute, recherche jeune femme drôle et sympa ». Voici entres autres, le type d’annonces qui à coup sûr attirent l’attention de celles qui seraient à la recherche de l’homme idéal. Seulement voilà, derrière ce genre de présentations idylliques, se cachent parfois un ou deux mensonges…et pas toujours des moindres.
Si mentir est certainement l’une des premières choses que l’on nous interdit étant enfant, même adulte, nous ressentons parfois le besoin de recourir aux mensonges. Selon les psychologues, on les utiliserait dans la vie de tous les jours, le plus souvent pour se disculper. Que ce soit en couple, au travail ou lors de banales discussions entre amis, près de 40 % de nos mensonges seraient motivés par notre volonté de dissimuler un mauvais comportement. Les prétextes sont nombreux, mais servent le plus souvent à justifier un retard, une absence ou une faute.
Statut marital, taille, poids , revenus… tout y passe
Lors de la rencontre en ligne, le recours au mensonge est également fréquent. Ce comportement peut parfois prendre la forme d’un jeu ou être motivé par l’envie de rester discret sur sa vie privée, mais reste le plus souvent utilisé dans le but d’embellir la vérité et donc de piéger l’autre. Sur internet, il n’est ainsi pas rare de masquer ses défauts ou ses hontes quitte à se camoufler derrière un visage plus beau mais aussi plus faux.
Si l’on en croit une étude publiée par Scientific American et qui s’intéresse de près aux rencontres virtuelles, tout le monde, sans exception, mentirait sur la toile. Les hommes auraient néanmoins tendance à dire plus de mensonges que les femmes (20 % de plus en moyenne) et chacun des deux sexes ne mentirait pas sur les mêmes choses. Les hommes embellissent plutôt la vérité sur leurs revenus ou leur taille tandis que les femmes trichent plutôt sur leur poids, leur âge ou encore leur état marital, rapporte l’étude.
Seulement, attention, lorsque l’on ment, la déception pour la personne qui nous avait jusqu’alors idéalisée peut être grande. C’est notamment ce qu’à vécu Emilie, 26 ans, lorsqu’elle a vu apparaitre pour la première fois Laurent, avec qui elle avait d’abord passé de longues heures à converser en ligne. « Il n’était finalement pas plus haut que moi contrairement à ses 1.75m mentionnés dans sa présentation ! Honnêtement j’ai été déçue, je suis restée pour faire bonne figure, mais le charme était rompu» raconte la jeune femme, qui par la suite, n’a pas souhaité le revoir.
Les extravertis les plus concernés ?
Pour d’autres chercheurs, « le flirt virtuel n’impliquerait pas plus de mensonges que les vraies rencontres ». C’est ce que rapporte en effet, une enquête publiée dans le Journal of Social and Personal Relationships et dans laquelle Jeffrey Hall, professeur assistant à l’Université du Kansas et auteur principal de l’étude, affirme qu’il s’agit plutôt d’une question de personnalité. Ainsi, « si une personne est prédisposée à mentir, elle le fera, peu importe qu’elle soit sur Internet ou non ». L’étude ajoute également que les personnes extraverties sont plus susceptibles de mentir que les autres, notamment en ce qui concerne leurs anciennes relations.
Le principal piège à éviter reste finalement celui de la recherche de la perfection. Même si nous avons tous tendance à nous tourner vers les profils les plus avenants, mieux vaut se méfier de photo trop provocantes, d’annonces trop bien rédigées ou d’un nombre suspect de qualités mises en avant. Car c’est cette volonté d’être parfait qui amène souvent à masquer la réalité dans le but de plaire. Au final, échanger des photos, discuter par webcams interposées et ne pas hésiter à faire longuement connaissance derrière son écran avant de se rencontrer, restent encore les meilleurs moyens de se protéger des mensonges et donc de ne pas se tromper.