pseudo-tumeur cérébrale

La pseudo-tumeur cérébrale : définition, cause, symptômes, traitement

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Une pseudo-tumeur cérébrale désigne une augmentation de la pression autour du cerveau provoquant des maux de tête et des troubles de la vision. Son nom signifie fausse tumeur cérébrale du fait de la similarité de ses symptômes avec ceux de la tumeur cérébrale. Le nom scientifique de cette maladie est l’hypertension intracrânienne bénigne. Elle affecte principalement les femmes de 20 à 50 ans. Cette maladie peut être traitée même si des rechutes sont parfois possibles.

Causes

La cause exacte de cette maladie n’est pas connue, bien qu’il soit possible de l’associer à un excès de liquide céphalo-rachidien dans le crâne. Ce liquide, qui protège le cerveau et la moelle épinière, est habituellement absorbé dans la circulation sanguine. Une pseudo-tumeur cérébrale peut se manifester lorsque ce liquide n’est pas totalement absorbé, ce qui entraîne une accumulation. Il en résulte une augmentation de la pression crânienne.

Risques

L’obésité est un des facteurs principaux qui peut conduire au développement d’une pseudo-tumeur cérébrale. Selon la Mayo Clinic, le risque est presque 20 fois plus élevé chez les femmes obèses âgées de moins de 44 ans que pour le reste de la population (Mayo Clinic, 2012).

Des médicaments

Certains médicaments peuvent favoriser la maladie. Ces médicaments incluent les pilules contraceptives, des quantités excessives de vitamines A et les stéroïdes (lors de l’arrêt d’un traitement).

Autres pathologies

Les autres pathologies liées à la pseudo-tumeur cérébrale incluent :

• les maladies rénales

• l’apnée du sommeil, des troubles respiratoires qui interrompent le sommeil

• la maladie d’Addison, une maladie caractérisée par des glandes surrénales qui ne produisent pas suffisamment d’hormones

• la maladie de Lyme, une maladie chronique de type grippal causée par une bactérie transmise par les tiques

Une anomalie congénitale

Une sténose congénitale, ou rétrécissement, dans deux des vaisseaux sanguins du cerveau peut favoriser le développement de la maladie. Les vaisseaux resserrés rendent la circulation du liquide dans le cerveau plus difficile.

Symptômes

Un symptôme courant de cette maladie consiste en une céphalée sourde qui se manifeste d’abord derrière les yeux. Ces maux de tête peuvent s’aggraver durant la nuit, pendant que les yeux bougent ou au réveil.

Troubles de la vision

Des troubles de la vision peuvent aussi se manifester, tels qu’une perception de flash lumineux ou de brefs épisodes de cécité ou de vision troublée. Ces troubles peuvent s’aggraver au fur et à mesure que la pression continue à augmenter. Ils peuvent conduire à une diplopie ou une cécité permanente.

Autres symptômes :

Les autres symptômes incluent :

  • des bourdonnements dans les oreilles
  • des douleurs dans le cou, le dos ou les épaules
  • des nausées
  • des vomissements
  • des vertiges

Diagnostic

Le médecin contrôlera une éventuelle présence de gonflement au niveau du nerf optique à l’arrière de l’œil. La vue sera également testée pour détecter la présence éventuelle de taches aveugles.

Tests d’imagerie

Le médecin peut prescrire une tomodensitométrie ou une IRM du cerveau pour rechercher des signes de pression du liquide céphalo-rachidien. Ces examens peuvent aussi être employés pour rechercher d’autres troubles qui pourraient être à l’origine des symptômes, tels qu’une tumeur ou un caillot sanguin.

Une TDM, ou tomodensitométrie, associe plusieurs rayons X pour recréer une image transversale en coupe du cerveau. Une IRM, ou image par résonance magnétique, fait appel à des ondes radio et magnétiques pour délivrer une image extrêmement détaillée du cerveau.

Ponction lombaire

Le médecin peut aussi réaliser une ponction lombaire, ou une rachicentèse, pour mesurer la pression du liquide céphalo-rachidien. Cette procédure consiste à placer une aiguille entre deux os ou deux vertèbres du dos afin de prélever un échantillon de liquide pour pouvoir l’étudier.

Traitement

Les médicaments peuvent aider à contenir ou réduire les symptômes de la pseudo-tumeur cérébrale. Le médecin pourra prescrire :

  • des médicaments contre la migraine, tels que des triptans comme le sumatriptan (Imitrex) et le naratriptan (Amerge), pour soulager les maux de tête.
  • des médicaments contre le glaucome tels que l’acétazolamide qui incite le cerveau à produire moins de liquide céphalo-rachidien. Ces médicaments peuvent entraîner de la fatigue, la formation de calculs rénaux, des nausées et une sensation de picotement dans la bouche, les orteils ou les doigts.
  • des diurétiques tels que le furosémide, pour augmenter la fréquence des mictions. Ces médicaments diminuent la rétention de liquide dans l’organisme et atténuent ainsi la pression dans le crâne. Ils peuvent être utilisés en association avec les médicaments contre le glaucome pour les rendre plus efficaces.

Chirurgie

Le médecin peut recommander une chirurgie si les troubles de la vision s’aggravent ou pour drainer l’excès de liquide céphalo-rachidien. Les procédures chirurgicales incluent :

  • la fenestration de la gaine du nerf optique, qui consiste à couper la membrane qui entoure l’œil pour laisser s’échapper davantage de liquide. Selon la Mayo Clinic, cette procédure permet de supprimer les symptômes dans plus de 85 % des cas (Mayo Clinic, 2012).
  • une dérivation du liquide céphalo-rachidien, qui consiste à placer un tube dans le cerveau ou le bas de la colonne vertébrale pour évacuer l’excès de liquide. Cette procédure n’est réalisée que dans les cas les plus sévères. Selon la Mayo Clinic, cette procédure se solde par un succès dans plus de 80 % des cas (Mayo Clinic, 2012).

Autres formes de traitement

D’autres méthodes de traitement incluent la perte de poids et la réalisation de plusieurs ponctions lombaires pour diminuer la pression.

Pronostic

Il sera nécessaire de voir un ophtalmologue régulièrement pour contrôler la vue une fois la pseudo-tumeur éliminée. L’ophtalmologue suivra son patient de près afin de s’assurer qu’il n’y a pas de changements qui s’opère dans la vue, lesquels pourraient conduire à une cécité permanente.

Il faudra également prévenir son médecin généraliste au cas où les symptômes de la maladie venaient à se présenter à nouveau. Les National Institutes of Health indiquent ​​que les symptômes se présentent de nouveau chez 10 à 20 % des patients ayant souffert d’une pseudotumeur cérébrale (NIH).

Prévention

La prise de poids constitue un facteur de risque pour la pseudotumeur cérébrale. Il est possible de contribuer à la prévention de cette maladie en éliminant les excès de poids et en se maintenant à un poids raisonnable. Opter pour un régime alimentaire sain et faire de l’exercice régulièrement peuvent aider à éliminer les excès de poids.

Le régime devra inclure beaucoup de fruits, de légumes et de céréales complètes. Il faudra également privilégier les viandes maigres et les produits laitiers à faible teneur en matières grasses. Il est important de limiter ou proscrire les aliments à haute teneur ajoutée en sucre, en graisses saturée, en graisses trans et en sel. Des habitudes d’exercices physiques réguliers contribueront également à la perte de poids. Il pourra s’agir d’exercices simples tels que la marche, ou d’exercices plus soutenus si le médecin pense qu’ils sont nécessaires.

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